Les Nanas dans l’Rétro se produiront dans la programmation des concert’IN le vendredi 16 mai à 20h30 à la Halle salle des fêtes de Saint-Georges-de-Poisieux puis le samedi 17 mai à 20h30 à la salle de spectacle d’Éguzon-Chantôme. Noey a accepté de répondre à quelques questions propos du trio.
Quelles sont vos formations musicales ?
Originaire du Luxembourg, j’ai commencé à me former à l’UGDA, la Fédération Nationale de musique du Grand-Duché où j’ai fait 5 ans de solfège et 10 ans de clarinette. J’ai intégré une école de danse Hip Hop, puis le Conservatoire du Luxembourg en danse Jazz et Classique, ainsi que la Chorale du conservatoire. J’ai suivi des cours particuliers de chant pour perfectionner ma technique vocale. Passionnée de spectacle vivant, à 16 ans je remporte le concours popstar luxembourgeois « Talents ». Je me forme ensuite en chant, danse et théâtre à l’Institut Supérieur des Arts de la Scènes chez Rick Odums à Paris pendant 3 ans. En 2008, j’obtiens une bourse d’étude pour le Festival de Danse «Jacob’s Pillow» aux États-Unis et je travaille avec certains chorégraphes et metteurs en scène de Broadway comme Chet Walker, Mercedes Ellington, Bill Hasting.
Je continue à me développer aujourd’hui en tant que cheffe de chœur.
En quelques mots, comment votre groupe s’est-il formé ? Depuis quand existe-t-il ?
Le trio s’est formé en 2015. Nous fêtons nos 10 ans cette année ! J’avais besoin de retrouvé ma flamme artistique après 3 années passées sur Mamma Mia. J’étais alors cheffe de chœur. Une choriste me demande de travailler mon Amant de St Jean. En écoutant la chanson, un soir, j’ai été inspirée et j’ai crée un arrangement à 3 voix qui était malheureusement trop compliqué pour ma petite chorale d’amateurs. Autour d’un verre à la fin de l’année, nous nous mettons à chanter cette chanson pour rigoler. Le serveur nous dit, « Ça c’est de la musique ! Des belles chansons qu’on veut entendre! », avec enthousiasme et là, le déclic! Je rêvais de monter un trio vocal depuis un moment, mais je ne savais pas quelle direction prendre. L’évidence était là ! Moi qui avait baigné dans ce répertoire depuis petite, ma mère étant chanteuse d’orchestre à l’époque, j’allais monter un trio vocal de chanson française rétro ! Toute mon enfance ! Un retour aux sources ! Après quelques semaines de recherches, ont jailli de moi comme une source vive, 25 titres que j’ai pris plaisir à réarranger à 3 voix. Ce projet est né d’un élan intérieur profond. Il s’est imposé à moi comme une nécessité, presque organique. J’ai naturellement proposé cette aventure à mon âme sœur, mon amie Amandine Voisin qui avait suivi la même cursus que moi et à Morgane Richard, qui a été un vrai coup de cœur. Une chanteuse, comédienne que j’ai rencontré sur un projet artistique par le biais d’une amie. Nous nous connaissions à peine, mais je savais que c’était elle. Je ne crois pas au hasard. C’était écrit ! Au départ, j’avais plusieurs pianistes aussi, car très pris et puis j’ai rencontré Cédric Christophe lors d’un remplacement dans un trio Gospel. Il était alors lui aussi en remplacement. Il s’avère que j’avais besoin d’un pianiste plus disponible et que Cédric ne demandait qu’à faire partie d’un projet sérieux. Naturellement, à force de dévouement et de passion, il a su s’imposer comme le pianiste principal. Aujourd’hui, il m’assiste dans l’organisation de toutes nos dates.
Comment faites-vous vos choix de répertoire ?
Au coup de cœur avant tout ! Il faut d’abord que la chanson m’inspire, résonne en moi, ce qui est très personnel. Ensuite les paroles doivent me parler. Cela doit être bien écrit et la mélodie doit être riche pour pouvoir créer un bel arrangement vocal. L’ambiance se veut joviale, pétillante, guinguette, donc mon choix se porte naturellement vers des titres plutôt joyeux. J’aime les chansons originales, un peu méconnues du grand public. Ce qui m’intéresse, c’est de mettre en avant la richesse du patrimoine français, donc tous les artistes de l’époque qui ont marqué leur temps, plus ou moins médiatisés. J’ai à cœur de mettre en avant ceux qu’on oublie surtout. Ce qui n’empêche pas d’avoir quelques grands classiques au répertoire.
Quelles sont vos méthodes pour retravailler votre répertoire ?
A l’époque, nous étions tous, Nanas et pianiste, basés sur Paris. Nous nous voyions régulièrement pour travailler chez les uns et les autres. Au fil du temps, l’équipe a changé et continue de s’agrandir. Maintenant que j’habite à Nancy, j’ai deux équipes sur Paris et une dans le Grand Est. Quand une Nana intègre le trio et qu’elle habite loin, dans un premier temps, j’envoie toutes les voix, les chorégraphies et le théâtre par mail. Elle apprend tout le spectacle chez elle et ensuite j’organise une résidence de quelques jours à la maison pour peaufiner et faire un filage ensemble. Une fois autonome, l’équipe parisienne se réunit sans moi pour continuer de répéter de son côté. Chacune dispose de tout le matériel nécessaire pour réviser chez elle. Pour celles qui habitent près de chez moi, c’est plus simple, nous nous voyons à la maison. Cela-dit, je continue régulièrement de faire des mises au point avant les spectacles soit par visioconférence, soit en présentiel, ce qui nous permet de maintenir la qualité du spectacle.
En ce qui concerne notre méthode de travail, nous nous concentrons dans un premier temps sur l’apprentissage des voix. Ensuite nous entrons dans le travail du son, des nuances, du mélange des voix et de l’interprétation. Puis, nous apprenons les chorégraphies et en dernier, nous abordons le théâtre. Chaque Nana est professionnelle, ce qui facilite l’apprentissage.
En tant que concert’IN du Festival de la Voix et intervenantes sur votre atelier, comment vous préparez-vous ?
Je vais aborder cet atelier avec la même organisation et sens de l’écoute que lorsque je dirige ma chorale. J’appliquerai la même approche : à la fois structurée et nourrie de créativité collective.
